La Cité de l’Espérance nous informe du décès d’un de ses piliers, YVES BERIOT. Il était entré à la Cité, appelé par son fondateur l’abbé Duvalet en 1954. Les anciens de la SCI se souviennent que c’est Yves qui a assisté à notre Assemblée Générale du 24 Janvier 2004 (quel anniversaire). il nous avait alors présenté la Cité de l’Espérance. L’assemblée a alors acté le principe d’organiser des séjours de vacances au profit des jeunes de la Cité. Après deux ans ponctués de séjours, nous avons élargi notre collaboration en 2006 avec les premiers séjours travaux. Les jeunes ont alors débarrassé le grenier et préparé l’installation de l’isolation du plancher qui a duré en tout quatre ans. Cet échanges entre travaux et séjours de skis s’est poursuivi sans interruption depuis et s’est élargi plus récemment à des réalisations impliquant les ateliers de formation de la Cité situés à ERAGNY (95). Yves n’avait pas oublié ce jour de 2004 et ses suites. Il le rappelait volontiers avec son enthousiasme, sa détermination et sa foi inébranlables à chaque rencontre autour des galettes ou des vœux de la Cité.

Puisse le livret dans lequel il présente les principes et les valeurs de la Cité (la photo ci-dessous) continuer à nous inspirer et à nous donner la force de continuer en son absence. Ce livret fera l’objet d’articles à venir.

Je reproduis ci-après un extrait du message reçu de J.P. Mallerret, l’actuel président du conseil d’Administration de la Cité par lequel il nous annonce la nouvelle du décès de Yves.

Bonjour,
L’Espérance quand vient le temps des séparations, laisse un sentiment de plénitude accomplie.
Cette phrase est issue de la charte de l’Espérance rédigée par Yves BERIOT, re-fondateur de nos deux associations,  elle figure au cœur des Fondements associatifs de la Cité de l’Espérance et de Notre Dame de Montmélian..Elle exprime bien notre état d’esprit au moment où nous apprenons que Yves BERIOT est décédé cette nuit.
Nous pouvons penser qu’il s’était préparé à ce grand passage; la maladie le conduisant, de longue date, à se délester, petit à petit, de tout ce qui n’est pas l’essentiel: l’Espérance. 
C’est en poursuivant sa mission, comme nous le faisons, avec engagement, dans le même état d’esprit, que nous lui rendrons le plus bel homage: 

L’Espérance : un désir, une volonté au cœur des personnes issues de toutes les différences et qui choisissent en commun des objectifs de société pour que les jeunes soient la chance d’aujourd’hui.  
…..

Qui suis-je ? Où suis-je, dans le plan bienveillant de Dieu pour toute l’humanité, et dans son projet, pour chacun de nous ?

Combien de fois je me suis demandé, dans les deuils, à l’heure de la maladie, face au mystère de mon existence, de la vie après la vie, « qui suis-je ? ».

Suis-je un zombi tombé par hasard sur la planète, ou un descendant des singes… ? Mais à partir de quand les singes se sont-ils aperçus qu’ils étaient devenus des hommes, avec la parole échangée, avec des émotions à maîtriser, des projets à réaliser.

Et la créativité dans le domaine artistique, sociale ou mécanique… Dessiner, peindre comme Rembrandt ou bâtir la Tour Eiffel, cela n’appartient qu’aux hommes, à personne d’autre, ainsi qu’inventer et produire des armes, malheureusement.

Faire le beau, le bien, le vrai, obéir à sa conscience est offert à tous les hommes justes, pas simplement aux hommes religieux.

A la question posée à l’Abbé Pierre : « L’Abbé, que sommes-nous venus faire sur la terre ? »,

il a répondu : « Nous sommes sur la terre pour faire dans la liberté l’expérience d’aimer. Aimer qui ? Ton frère le plus souffrant. »